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Série "Sortir de la carte postale"

ou la vie au quotidien des sites touristiques...

L’idée consiste à partir à la rencontre de territoires touristiques et d’essayer de les appréhender autrement, de manière sensible.
C’est finalement la démarche dont témoigne les deux séries documentaires que nous avons mis en œuvre auparavant "Habiter le territoire" et "Les traces algériennes". Avec du recul, quasiment tous les films mis en œuvre à la Compagnie des Embruns ont cherché à répondre aux différentes manières de représenter un territoire. Nous poursuivons donc cette question, mais en abordant d’autres lieux stigmatisés, d’une autre manière...
Natacha Cyrulnik tente toujours de nuancer les propos au sujet des territoires et de la manière de les habiter ou de les vivre au quotidien, mais à l’abordant du point de vue du tourisme ou du voyage cette fois. Loin des considérations économiques que l’on évoque facilement quand on parle de tourisme, elle voudrait justement sortir des clichés (au sens propre, comme au sens figuré) en témoignant de ce que les touristes viennent chercher, et trouvent plus ou moins, en venant se faire photographier au premier plan devant un bâtiment patrimonial, par exemple. Elle souhaiterait aller de plus en plus vers ce que Thierry Paquot (2014), philosophe de l’urbain, décrit comme étant un « voyageur », celui qui cherche à vivre vraiment l’espace sans rester enfermé dans une image trop médiatique ou touristique.
Toujours dans une démarche qui s’approche de celle de l’anthropologue, mais en affirmant une véritable dimension artistique en même temps, elle souhaite cette fois partir du cliché de la carte postale pour essayer de montrer tout ce qui se passe à coté du cadre.
De la même manière qu’elle s’est appliquée à sortir des clichés sur les cités durant 15 ans pour aller à la rencontre des habitants et raconter une vie ancrée dans un quotidien au sein de ces territoires en pleine mutation, elle souhaite cette fois aborder comment dépasser les images que la plupart des touristes viennent chercher. Que ce soit face à un monument, sur une plage aux reflets turquoises, ou face à une vue dégagée, la place que l’on choisit de prendre pour voir ces espaces détermine un point de vue qui permet de mieux y comprendre la vie. C’est ce qu’elle souhaite expérimenter, et faire expérimenter au spectateur.
Ces territoires, souvent patrimoniaux, sont visités pour une histoire ou un bâtiment précis. A la manière du voyageur qui s’éloigne du touriste parce qu’il essaie d’être au plus prés des habitants (selon Thierry Paquot), elle souhaite prendre le temps de s’éloigner des stéréotypes pour témoigner de ces toutes petites choses qui racontent la vie sur ces territoires de manières plus fines, plus sensibles, plus ancrées dans une réalité de la vie quotidienne dans ces lieux touristiques.
De la photo prise dans l’axe d’un bâtiment, la caméra pivote et va chercher ce que peu de touristes prennent le temps de voir. Le temps et l’espace se racontent effectivement ensemble. Partir à la rencontre des gens qui prennent le temps de vivre sous un arbre au frais, ou au contraire qui courent parce qu’ils doivent se rendre à leur travail alors qu’un bus se déverse de touristes qui le freinent sur son chemin, suggère une autre manière d’appréhender ces territoires. C’est dans la logique d’une ouverture d’esprit, et d’un esprit critique en même temps, que les films de cette nouvelle série documentaires à mettre en œuvre vont se développer : en proposant au spectateur au final de faire une autre expérience de ces territoires souvent caricaturés à travers leurs attraits touristiques. Le monument, la plage, ou le quartier authentique qui finit par ressembler à une crèche tant il n’est plus habiter véritablement, vont être présentés sous un angle humain, anthropologique, sociologique, urbain, paysager, etc... à travers tant de disciplines qu’ils en révèleront sa complexité... afin de sortir du cliché de la carte postale !

Lien vers le premier volet de cette série : "Sortir de la carte postale #1 - L'ombrière, Marseille".

Lien vers le deuxième volet : "Sortir de la carte postale #2 - Le vallon des Auffes, Marseille".

Un troisième film sur Marseille, sur l'esplanade du Mucem, est en post-production.

Et la ville de Martigues nous a rejoint avec un nouveau volet sur le quartier de l'île : "Sortir de la carte postale #3 - L’île, Martigues".

Et un deuxième sur les Laurons qui est en post-production (le 6e de la série).

Un autre documentaire sur l’olivier représentant la Provence fait partie de cette série : Sortir de la carte postale #4 - L'olivier, Provence.


La compagnie des Embruns 06 82 134 724website hosting main area bottom